En vue de responsabiliser les entreprises par rapport au respect de la sécurité des données utilisateurs et des droits de tous, le RGPD ou encore « Règlement Général sur la Protection des données » est plus que jamais d’actualité. Ainsi, « toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable » se doit d’être protégée conformément à ce règlement ratifié par l’ensemble des Etats membres de l’Union Européenne.
Parmi les méthodes utilisées pour protéger les données personnelles des utilisateurs, les entreprises utilisent notamment le chiffrement afin de répondre aux exigences dans la mise en œuvre de moyens techniques qui permettent d’assurer une sécurité des données à caractère personnel.
Le chiffrement en entreprise, qu’est-ce que c’est ?
En vue de prouver qu’elles utilisent bel et bien un système de sécurité adéquat pour protéger les données personnelles de leurs utilisateurs, elles s’appuient bien souvent sur ce qu’on appelle le chiffrement. Celui-ci désigne tout simplement une mesure technique et organisationnelle qui consiste à remplacer les informations confidentielles des utilisateurs par des données chiffrées de sorte à ce qu’elles ne puissent pas être décryptées. Ainsi, seules quelques personnes qui détiennent une autorisation pour comprendre ces informations chiffrées peuvent y avoir accès.
Pour quels types de données ?
Le chiffrement peut être mis en place pour tout type de données et le choix de chiffrer ou non doit être pris en compte notamment dès la conception (privacy by design). De plus, le chiffrement se fait en fonction du type de donnée, mais aussi de la volumétrie et du risque relatif. Tout cela se détermine dans ce qu’on appelle une analyse d’impact. Les données les plus sensibles à chiffrer sont notamment les données sensibles au sens de l’Article 9 du RGPD (données de santé, religieuses, appartenances politique ou syndicale, ethniques, etc…).
Les types de données concernés qui font l’objet de chiffrement appartiennent à celles des utilisateurs d’une catégorie donnée. Les collaborateurs ou les clients d’une entreprise, par exemple. Ces données comprennent notamment les informations digitales (la reconnaissance faciale ou l’empreinte digitale…), les identifiants de connexion, ou encore l’ensemble des données financières.
Pour faire court, il s’agit tout simplement des renseignements personnels qui doivent faire l’objet d’une protection adéquate et utilisée dans le total respect des droits des personnes.
Comment mettre en place le chiffrement ?
Pour chiffrer les données personnelles des utilisateurs, les entreprises font appel à des technologies très avancées qui se basent sur des algorithmes puissants. Grâce à ce dispositif, les données sont quasiment illisibles, ce qui garantit leur totale protection.
Ainsi, face aux risques de vol de votre base de données ou de piratage de votre système informatique, les informations de vos utilisateurs seront sécurisées grâce au système de chiffrement mis en place.
Le chiffrement en RGPD, quelles sont ses limites ?
En somme, le chiffrement est une solution solution simple et facile à mettre en place pour répondre aux exigences en matière de sécurité de vos données à caractère personnel. Il permet en effet d’assurer la confidentialité des informations pour un coût relativement faible.
Le chiffrement comporte néanmoins des limites, en fonction des procédés utilisés. Ainsi les procédés de chiffrement par transposition, c’est-à-dire en mélangeant les lettres des données à chiffrer, le risque de décryptage des données est parfois élevé.
Par contre, les procédés par substitution utilisent des algorithmes plus puissants et autant de clefs que possible pour empêcher la lecture des informations. L’accès aux clés et mots de passe concernés permettant de lire les données devront alors être conservé avec précaution, pour ne pas représenter un risque sérieux.
En bref, le chiffrement constitue une technique très efficace pour permettre aux entreprises d’assurer la sécurité optimale de leurs données dans le cadre du RGPD. Cependant, le chiffrement n’assure pas l’intégrité ni la disponibilité de la donnée. Il est donc essentiel de la coupler avec d’autres types de protection, afin que le triangle de la sécurité informatique soit couvert : confidentialité, intégrité et disponibilité.
Les ingénieurs et cryptologues continuent de développer de plus en plus d’algorithmes et de clés complexes afin d’éviter le décryptage des données. Ceci est fait dans le but de protéger au maximum la confidentialité des informations de chacun.